Le droit contraint et la médiation familiale libère
Confronter la famille et avec elle la médiation familiale au droit est d’une indéniable actualité. S’interroger sur la place et l’impact du droit dans le travail social revient à s’interroger sur les relations qu’entretiennent le droit et la famille.
Le monde change, les familles se transforment et la régulation normative s’adapte en conséquence. S’impose peu à peu l’idée que la question familiale doit être du ressort des individus et de moins en moins de celui du droit. Pour le travail social, l’implication grandissante des familles dans la compréhension de leurs difficultés doit amener à une prévention concrète des difficultés et/ou dysfonctionnements familiaux.
L’évolution sociologique conduit à un nouveau mode de relations entre les espaces privé et public, en adéquation avec la définition contemporaine de la famille et la valorisation des particularités. La famille n’est plus une « institution » mais une « association. ». Elle
évolue et se « repolitise » par des revendications de nature démocratique en son sein, de sorte que le traitement du conflit familial quitte la gouvernance de l’État. Le droit français de la famille a glissé en plusieurs décennies d’une BO Slot Gacor Gampang Menang conception volontariste et généraliste valorisant l’institution famille, à une conception intellectualiste et
individualiste attachée au droit des individus au sein du groupe familial. Ce glissement, véritable mutation, s’accompagne de mesures sociales susceptibles de compenser la fragilisation corrélative à l’éclatement des modèles familiaux. Ces constats viennent éclairer la complexité de la question, qui témoigne d’une mise en tension permanente du droit de la famille et de la médiation familiale variant entre contrainte et liberté : un oxymore aux allures de paradoxe.
Le droit contraint et la médiation familiale libère : la modernité d’un oxymore
Françoise Housty